En cette période d’augmentation de la demande de services et de restriction budgétaire, la technologie a un rôle essentiel à jouer dans l’évolution des services sociaux. Les points d’application ne manquent pas : ouverture de nouveaux canaux pour la relation usagers / services sociaux, cartographies des offres de service, rapprochement offre / demande, usages en mobilité, coffre-fort électronique, analyse des besoins sociaux, etc. Les associations professionnelles ont un rôle majeur à jouer pour faire connaître les bonnes pratiques et aider à leur amélioration. Quelles sont ces bonnes pratiques ?
Il s’agit déjà de dissiper toute crainte concernant la confidentialité et la protection des données. Nos collectivités publiques, quoi qu’on en dise, bénéficient encore d’un grand capital confiance qu’il s’agit de préserver et même de valoriser (par exemple dans la mise en œuvre du RGPD).
Il s’agit ensuite de prototyper les nouveaux produits, en développant des partenariats avec les usagers, les praticiens et les décideurs. Ainsi, les produits pourront être conçus depuis la base, à un niveau local, après une phase d’immersion / observation, avant d’être utilisés à grande échelle. Acceptons également le fait que la technologie ne convienne pas à tous. Pour que celle-ci ne devienne pas un facteur d’exclusion supplémentaire, les collectivités doivent se mobiliser en parallèle en élaborant des stratégies d’inclusion numérique à l’échelle de leur territoire, co-construites avec les habitants, le tissu associatif et les acteurs de la formation. Enfin, essayons chaque fois que possible de sortir du carcan juridico-administratif franco-français, pour concevoir des services numériques ouverts, utilisables demain par les acteurs sociaux de n’importe quel autre pays européen, qui a leur tour pourront enrichir le service proposé, dans le respect des valeurs qui nous unissent. Le réseau des membres de l’European Social Network pourrait certainement être mieux exploité à cette fin.