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PIM s’enracine dans le riche terreau des satellites de l’Etat


Connaissez-vous le CNPF ? Les plus anciens vous diront qu’il a pris le nom de « MEDEF » en 1998. Les autres vous gratifieront d’un regard au moins interrogateur, à moins d’être familiers de nos larges espaces forestiers.

En effet, le CNPF, c’est le « centre national de la propriété forestière », un établissement public de l’Etat, au service des propriétaires forestiers, sous la tutelle du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. L’établissement unique a été créé en 2010, point d’orgue de l’existence de près d’un demi-siècle des structures autonomes qu’étaient les centres régionaux de la propriété forestière (CRPF) et l’institut pour le développement forestier (IDF).

En ces temps de valorisation du développement durable, le CNPF a pour mission de développer, d’orienter et d'améliorer la production des forêts privées françaises en promouvant une gestion forestière durable, par la programmation, le conseil et la formation, ainsi que par l’optimisation de ressources de fait largement morcelées. Un terrain de jeu de 11 millions d’hectares qui représentent plus des 2/3 de la forêt française !

Le CNPF, c’est une structure centrale parisienne mais surtout une présence forte sur les territoires : les onze centres régionaux et les antennes de l’IDF couvrent les principaux massifs forestiers (et se penchent sur leurs spécificités, la France étant découpée en 12 grandes régions écologiques et 91 sylvoécorégions !), à proximité des centres de recherche, développant des synergies horizontales – thématiques, et une intégration verticale de la recherche appliquée à la diffusion et à la formation auprès de professionnels, voire d’un public plus large par des publications remarquables.

On l’aura compris : le CNPF est à la forêt privée ce que l’ONF (Office national des forêts) est à la forêt publique.

Les axes stratégiques ont été définis avec l’Etat, en résonnance avec les problématiques du moment et avec la conscience que les expérimentations, choix et décisions d’aujourd’hui produiront leurs effets au cours des décennies à venir. Ici encore plus qu’ailleurs « ça n’est pas en tirant sur l’herbe qu’on la fait pousser plus vite ».

Maintien de la fertilité des sols à long terme, préservation des zones humides, promotion de la biodiversité, amélioration de la santé des forêts et de leur capacité à résister aux aléas climatiques, restauration de l’équilibre sylvo-cynégétique, développement de la captation et du stockage de carbone par les forêts : quelques thèmes de recherche et d’action qui parlent à chacun, soulignant l’importance de la mission.

Des projets nationaux et internationaux à fort impact, les opportunités et les contraintes des fonds des projets européens, et en même temps la réalité des terroirs et régions françaises : tels sont les défis à relever par le CNPF et ses près de 500 collaborateurs.

Adapter l’organisation et les systèmes d’information, rendre plus agile le management de professionnels très divers – dont une forte proportion d’ingénieurs et de chercheurs à l’IDF – dans une organisation totalement matricielle. Des objectifs classiques mais une exécution fine, qui souligne s’il en était besoin, que le facteur humain primera toujours dès lors qu’il s’agit de rechercher le progrès réel d’une institution aux ambitions aussi élevées que vitales.

En 2018, PIM a accompagné le CNPF dans sa démarche d’ajustement organisationnel. Les consultants ont ainsi pu compléter quelques pages de leur herbier d’expériences et concourir à la germination de quelques pousses porteuses d’avenir.

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