Depuis 10 ans, les MDPH n’ont cessé de se transformer pour digérer le transfert des compétences de l’Etat, faire face à l’accroissement des demandes sans évolution à due proportion des effectifs, s’adapter au rythme incessant des réformes nationales.
Pour cela, elles ont dû :
Faire converger les régimes de travail des agents mis à disposition
Co-construire avec leurs partenaires
Refondre leur organisation et leurs processus de travail
Renouveler leurs moyens informatiques
Interroger leurs relations avec les usagers
Mais elles restent en permanence confrontées à de fortes tensions :
Qualitativement, dans la gestion de l’équilibre entre les deux types de prestations : celles qui nécessitent des qualifications ordinaires, mais qui constituent un fort volume d’activité et celles qui nécessitent des compétences pointues, mais qui sont moins nombreuses ;
Quantitativement, entre ce qu’on attend d’elles et ce qu’elles peuvent produire.
2017 est (une fois de plus ?) l’année de tous les défis : passage à la Carte mobilité inclusion (CMI), projet « réponse accompagnée pour tous », appropriation des mesures de simplification, évolution du formulaire de demandes et du certificat médical, renouvellement des conventions, adaptation du système d’information, nouveau référentiel de missions, démarche d’autodiagnostic.
Tout ceci va entraîner une surcharge pour les MDPH et d’aucuns redoutent, à défaut d’étalement de ces projets, une dégradation de la qualité du service rendu, notamment en terme de délai de traitement.
Et dans votre département, qu’en est-il ?